Histoire

A l’aube du XXè siècle, une bourgade peu commune prenait son essor.  Un petit village qui ne cessera de s’émanciper au fil du temps pour devenir Le Lardin Saint Lazare, commune aux Portes du Périgord Noir, autrement appelée « la cité du papier ».
Nous ne pouvons commencer notre historique sans remonter avant 1906, pour rendre hommage à Prosper Cyprien Brard, homme qui a largement contribué au développement économique de notre commune.

Il naquit à L’Aigle, dans L’Orne, le 21 octobre 1786. Il fut élève à l’école des Mines de 1804 à 1805 et accomplit le célèbre périple que doivent réaliser les élèves de cette école : traverser l’Europe industrielle et moderne. Il publia plusieurs manuels de minéralogie, géologie, et d’histoire naturelle. Il n’écrivait pas pour les érudits, mais pour les classes industrielles, pour donner accès à son savoir, pour « populariser la science ». En 1815, il devient concessionnaire des houillères du département de la Dordogne : il quitte Servoz (Haute Savoie) pour la commune de Saint Lazare. Tout était à créer car la concession était abandonnée depuis longtemps. En 1816, il fonde la « Compagnie des Houilles du Lardin, de Royere et Brard ». De Royere est administrateur général et Brard assure à la fois les fonctions de directeur de la mine et de caissier.

La mine devient très vite peu rentable et Brard décide de faire construire une verrerie « destinée à utiliser les sables vitrifiables de la région et la houille extraite sur place ».

Il créa une caisse de secours et une école mutuelle pour ses employés et leurs enfants, aida les agriculteurs à améliorer leur rendement.
«  Le Lardin, désert avant son arrivée, devient un petit village remarquable par la propreté de ses maisons et par l’aisance de ses habitants ».

Malheureusement, les compagnies exploitantes manquèrent de persévérance et, en 1828, il ne resta plus que le village qui prit, en 1839 par ordonnance du Roi Louis-Philippe, le nom  de « Brardville ». 

En 1831, lui est décerné le grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Les dernières années de sa vie furent consacrées aux statistiques du département que lui a confié le préfet Romieu. Prosper Cyprien Brard meurt le 28 novembre 1838, à l’âge de cinquante-deux ans et repose toujours auprès de sa mère dans le petit cimetière de Saint Lazare.

En 1851, la direction de la verrerie sera confiée aux frères Delas. Ils fonderont en 1864 les « Houillères et fours à chaux grasse et hydraulique ».

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